Impacts sur l’emploi

Les marketplaces sont créatrices d’emplois ?

NON ! Les pure players détruisent plus d’emplois qu’ils n’en créent !

Le marché de l’emploi du e-commerce en 4 chiffres clés

1. 1 emploi chez Amazon c’est 2 emplois détruits en France[1]
2. En 10 ans, le e-commerce a détruit 81 000 emplois dans le commerce non-alimentaire[2]
3. 1 million de chiffre d’affaires génère 3,8 emplois dans un centre commercial contre 1 seul dans le e-commerce[3]
4. 10 m² d’entrepôt détruisent 1 emploi

Entre suppression et précarité

L’impact du commerce en ligne est négatif sur l’emploi dans le commerce de détail. Avec la hausse du commerce en ligne, les commerçants traditionnels font faillite quand les plus chanceux sont seulement contraints de se séparer de certains salariés. L’impact du e-commerce sur les métiers de la livraison n’est pas plus positif : les livreurs sont souvent précaires et généralement mal rémunérés par les plateformes.

L’instabilité de l’emploi

Les entreprises du e-commerce comme Amazon, fonctionnent majoritairement sur les emplois intérimaires avec de fausses promesses d’embauche, et des emplois saisonniers qui s’étendent sur une année entière pour une rémunération à faible coût contre 60 %[4] des embauches en CDI chez les commerçants traditionnels. Alors que les commerçants contribuent à la formation avec un taux d’apprentis fort s’élevant à 10%[5], les pure players du web n’emploient que 0,7% d’apprentis ce qui nuit aux formations artisanales.

Négligence salariale

Les employés du e-commerce, notamment chez Amazon, dénoncent régulièrement la déshumanisation totale de l’entreprise : maltraitance, rémunération sous-estimée, soumission à un management strict et exigeant, épuisement physique, chantage pour un travail efficace et rapide etc. Le taux d’arrêts maladie est très supérieur à la moyenne chez les salariés d’Amazon.

Objectif : suppression du facteur humain

L’automatisation transforme le secteur de l’emploi du e-commerce. Elle provoquerait une destruction de 225 000 emplois en France. Mais des entreprises, comme Amazon, continuent à privilégier cette solution au détriment de la main d’œuvre humaine.

SOURCES

[1] « Amazon à la conquête de la France » Les amis de la terre avec CDF et ADERE, avril 2020

[2] Etude des économistes Ano Kuhanathan et Florence Mouradian

[3] Xerfi pour le CNCC – Juin 2016

[4] « Pour un développement durable du commerce en ligne », FÉVRIER 2021, France Stratégie, Conseil général, annexe 6

[5] « Pour un développement durable du commerce en ligne », FÉVRIER 2021, France Stratégie, Conseil général, annexe 6